RÔLE MÉDECIN
LOI TRAVAIL
EXAMENS MEDICAUX

La surveillance de la santé des salariés est la mission principale de votre service de santé au travail.

Pour cela, l’AIST43 est dotée de médecins du travail ainsi que d’infirmiers en santé au travail, qui assurent le suivi de l’état de santé des salariés mais aussi la coordination d’une équipe pluridisciplinaire pour prévenir les risques professionnels.

Rôle du médecin du travail

Mais avant tout, un médecin du travail, à quoi ça sert ? La réponse en image …

La Loi Travail

L’activité médicale a été fortement impactée par la Loi du 19 août 2016 (Loi El Khomri) et par le Décret 2016-1908 du 27 décembre 2016.

Dans le cadre de la nouvelle législation, il revient à l’employeur d’identifier les salariés soumis à suivi individuel renforcé (SIR) ou adapté (SIA) et de les signaler avant l’embauche. Cette déclaration sera prise en compte pour déterminer le suivi de vos salariés et le professionnel de santé en charge de celui-ci.

Pour vous aider, ce tableau synoptique retrace les nouvelles modalités de suivi de l’état de santé des salariés.

Examens Médicaux

DSC00317Comprendre l’audiométrie

C’est la recherche de ce que peut entendre l’oreille. L’oreille humaine peut percevoir des sons plus ou moins graves ou aigus : on parle de fréquence pour désigner la hauteur des sons, qui se mesure en Hertz (Hz). Ainsi, l’oreille humaine entend les sons entre 20 Hz (très graves) et 20000 Hz (très aigus). Une audiométrie teste généralement les fréquences suivantes : 250 Hz, 500 Hz, 1000 Hz, 2000 Hz, 4000 Hz, 8000 Hz.

Comprendre le monde sonore

Par ailleurs, les sons peuvent être très faibles ou très forts : c’est l’intensité, qui se mesure en décibels (dB). Une audition normale est capable de percevoir des sons à 0 dB. En cas d’atteinte de l’audition, seuls des sons plus forts peuvent être entendus. On parle de seuil auditif pour déterminer, à une fréquence donnée, l’intensité sonore minimale qu’une oreille perçoit.

Un audiogramme, c’est la courbe de l’ensemble des seuils, pour toutes les fréquences testées, pour chaque oreille. Il s’agit de la traduction graphique des résultats de l’audiométrie, et des capacités auditives de la personne testée.

Le degré de surdité

Une fois l’audiogramme réalisé, l’examinateur fait la moyenne des seuils obtenus pour 500 Hz, 1000 Hz, 2000 Hz et 4000 Hz. La valeur obtenue permet de savoir si l’audition est normale ou si une surdité est présente :

  • de 0 à 20 dB : audition normale
  • de 20 à 40 dB : surdité légère
  • de 40 à 70 dB : surdité moyenne
  • de 70 à 90 dB : surdité sévère
  • au-delà de 90 dB : surdité profonde

Le type de surdité

L’audition peut être dégradée en raison d’une atteinte de l’appareil de transmission (pavillon, conduit auditif externe, oreille moyenne) ou de l’appareil de perception (oreille interne, nerf auditif, cerveau). On parle dans le premier cas de surdité de transmission, dans le second de surdité de perception. Pour connaître ce type de surdité, les médecins proposent les sons au casque (conduction aérienne du son) et avec un vibrateur sur l’os derrière l’oreille (conduction osseuse du son). Si la conduction osseuse est meilleure que la conduction aérienne, alors c’est une surdité de transmission. Si conductions osseuse et aérienne sont équivalentes, alors c’est une surdité de perception. A noter : une surdité de transmission ne peut pas expliquer une perte supérieure à 60 dB.

Spirométrie

La spirométrie est le plus fréquent des tests de contrôle de la fonction pulmonaire. Elle consiste en une série d’examens des fonctions respiratoires, selon des paramètres et dans des conditions précises. Le but d’une spirométrie est de contrôler la fonction ventilatoire en mesurant les volumes d’air mobilisés par les mouvements respiratoires et les débits ventilatoires.

Ces tests visent à déterminer, de manière relativement simple, les paramètres de différentes capacités pulmonaires, les volumes pulmonaires et les débits d’air (inspiration, expiration) d’un patient, dans le but de diagnostiquer certaines pathologies respiratoires (asthmes, BPCO, entre autres) ou de suivre leur évolution. La spirométrie apporte des informations très précises concernant les maladies respiratoires, et spécialement les maladies dites obstructives (broncho-pneumopathie chronique obstructive, BPCO) et restrictives. Il existe deux principaux types de spirométrie : simple et forcée.

Les résultats sont présentés sous forme de graphique représentant le volume en fonction du temps et le débit en fonction du volume.

visoVisiotest

Le visiotest est un appareil qui mesure certains paramètres de la fonction visuelle et dépiste certains défauts. Il ne s’agit pas d’un test diagnostique.
La confirmation des anomalies dépistées relève de l’ophtalmologie.

Bandelette urineAnalyse d’urine

La bandelette urinaire est une méthode d’analyse biologique instantanée des urines qui sont mises en contact avec des réactifs spécifiques.

L’analyse de l’urine par bandelettes est une des analyses les plus fréquentes. Elle permet de mettre en évidence les infections urogénitales, mais aussi divers troubles métaboliques, hépatiques et rénaux.

Le test se compose d’une bandelette présentant des zones réactives permettant de rechercher dans l’urine la présence de différents éléments tels que les nitrites, les protéines, le glucose, les corps cétoniques, l’urobilinogène, la bilirubine mais aussi d’estimer la densité ou le pH.

Le médecin du travail peut prescrire des examens complémentaires

Article R. 4624-25,

« Le médecin du travail peut prescrire les examens complémentaires nécessaires :
1° A la détermination de l’aptitude médicale du salarié au poste de travail, notamment au dépistage des affections comportant une contre-indication à ce poste de travail ;
2° Au dépistage d’une maladie professionnelle ou à caractère professionnel susceptible de résulter de l’activité professionnelle du salarié ;
3° Au dépistage des maladies dangereuses pour l’entourage du salarié. »

Les examens complémentaires sont à la charge du service interentreprises de santé au travail

Lorsqu’une entreprise adhère à un service interentreprises de santé au travail, les examens complémentaires prescrits sont à la charge du service interentreprises, alors qu’ils sont à la charge de l’entreprise quand elle dispose de son  service autonome de santé au travail.

Article R. 4624-26

« Les examens complémentaires sont à la charge de l’employeur lorsqu’il dispose d’un service autonome de santé au travail et du service de santé au travail interentreprises dans les autres cas.
Le médecin du travail choisit l’organisme chargé de pratiquer les examens.
Ils sont réalisés dans des conditions garantissant le respect de leur anonymat.»

Article R. 4624-27

« En cas de désaccord entre l’employeur et le médecin du travail sur la nature et la fréquence de ces examens, la décision est prise par le médecin inspecteur du travail. »